Le jardin Public


L’ESPACE SOUVENIR MINIER

              Cet espace se veut également un lieu de souvenir de l’exploitation charbonnière qui a totalement transformé la ville de Liévin jusqu’à lors, village agricole.

              C’est dans les années 1856/1857 que le charbon a été découvert à Liévin.

              Dès lors, des puits de mine sont implantés constituant des quartiers. Des logements construits sous forme de corons, des écoles, des églises, des centres médicaux avec personnel médical (médecins, infirmiers), des coopératives voient le jour autour de ces puits.

              Les patrons des houillères en distribuant d’importantes subventions aux associations, contrôlent tout de la religion aux loisirs.

              Les mineurs sont bien souvent payés à la tâche. Le cubeur recensait chaque jour le nombre de mètres gagnés dans la veine de charbon.

              Les conditions de travail dans les mines pour les enfants, comme pour les adultes, sont très pénibles et on n’insistera jamais assez sur l’aspect inhumain des tâches à accomplir pour tous. En effet, ils travaillent d’arrache-pied, sont exploités socialement et ont dû souvent entreprendre des luttes douloureuses pour acquérir l’ébauche d’une reconnaissance de leur travail et de leurs conditions.

              Les enfants subissent les mêmes risques que les adultes et vivent eux aussi dans des conditions effroyables. Ils doivent se lever très tôt, ils ont à peine le temps de manger un morceau de pain que les voilà déjà partis pour la mine.

              Ils travaillent toute la journée dans une chaleur à peine supportable, dans des nuages de poussière noire, avec une très faible lumière, des hurlements d’ouvriers et le bruit des machines, la peur constante d’un éboulement, de percement de poches d’eau, ou encore les coups de grisou.

              En ce qui concerne la durée de travail journalier : celle-ci était la même pour les enfants que pour les adultes, à savoir habituellement 12 h.

              Toutefois, après les multiples pressions ouvrières, le parlement décide le 31 décembre 1909, de limiter la durée de travail à 9h, pour ce qui est du charbonnage.

              Et le 1er juin 1919, la durée sera ramenée à 8h 30 pour les travaux de fond, et à 8h le 1er décembre.

              Mais il n’y a pas de stricte limite de travail et beaucoup d’ouvriers dépassent la durée prescrite afin d’augmenter leur salaire, car le salaire n’est pas journalier mais à la production. Donc, une plus grande production entraîne l’augmentation du salaire du mineur qui va alors tenter de travailler toujours plus et abattre toujours plus de charbon.

              Les consignes de sécurité et de préventions ne sont pas toujours respectées ; La silicose fait des ravages et les catastrophes se répètent à Liévin.

              Le 13 août 1882 : 8 morts à la fosse n° 3.

              Le 14 janvier 1885 : 28 morts à la fosse n° 1. Ces victimes ne sont pas déclarées mortes au travail mais chez elles le même jour à la même heure, afin d’éviter de payer des pensions à leurs veuves.

              En janvier 1907 : 3 morts à la fosse n° 5.

              Le 16 mars 1957 : 10 morts à la fosse n° 3.St Pauline

              Le 27 décembre 1974 : 42 morts à la fosse n° 3 St Amé.

              Les veuves de ces victimes se sont vues facturer la lampe de mineur de leur mari.

              On peut également y voir des wagonnets (barous) qui étaient comptabilisés pour chaque mineur, des bornes de concessions minières qui délimitaient les territoires miniers.

              La présence des houillères reste très visible. Les terrils qui entourent la ville de Liévin en témoignent ainsi que les chevalements reconnus monuments historiques.