Le jardin Public


L’ESPACE SAINT VALENTIN

              Le jardin public de Liévin est un parc très fréquenté par les amoureux.

              Il était normal de leur dédier un endroit appelé l’espace Saint Valentin et de rappeler les origines de cette fête de la fertilité.

              L’association du milieu du mois de février avec l’amour et la fécondité date de l’Antiquité. Dans le calendrier de l’Athènes antique, la période de mi-janvier à mi-février était le mois de Gamélion, consacré au mariage sacré de Zeus et de Héra.

              Dans la Rome antique, le 15 février étaient fêtées les Lupercales ou festival de Lupercus, le dieu de la fécondité. Les Luperques, prêtres de Lupercus, sacrifiaient des chèvres au dieu ; Avec le couteau sanglant, les prêtres touchaient le front de deux jeunes aristocrates patriciens, un garçon et une fille. Un bouc était ensuite sacrifié, et de sa peau étaient fabriquées des lanières. Les Luperques couraient- alors nus autour du Palatin en frappant, avec la lanière, les femmes qui se mettaient sur leur passage pour recevoir don de fertilité conformément à l’oracle de Junon, protectrice du mariage et la maternité.

              Ce fut Othon de Grandson, lors de la deuxième moitié du XIVe siècle, poète et capitaine à la cour d’Angleterre, qui fit connaître cette coutume dans le monde latin.

              Au début du XVe siècle, Charles d’Orléans fit connaître l’œuvre d’Othon à la cour de France. Il écrivit lui-même plusieurs poèmes dédiés à la Saint-Valentin. Par la suite, cette tradition se perdit dans le monde latin et ne fut réactualisée qu’au XIXe siècle.

              Il ne faut cependant pas oublier que la plupart de fêtes chrétiennes se sont substituées à des fêtes païennes. Le jour de la Saint-Valentin a longtemps été célébré comme la fête des célibataires et non des couples. Le jour de la fête, les jeunes filles célibataires se dispersaient aux alentours de leur village et se cachaient y en attendant que les jeunes garçons célibataires les trouvent. A l’issue de ce cache-cache géant, les couples formés étaient amenés à se marier dans l’année. Ceci permettait de développer la démographie et stimuler l’expansion des villages.

              Cette pratique laissaient libre cours à beaucoup de tricheries de la part de couples officieux ainsi que des hommes qui visaient une jeune fille en particulier et notamment « la plus belle du village », très courtisée.

              Plantée au milieu de cet espace, se trouve une œuvre dont le cœur en pierre de Soignies représente le symbole de l’amour.

              Les bancs sont bien souvent occupés par les personnes âgées qui se rappellent le temps de leurs amours.